Combat tête-coeur... Soyez l'arbitre

Avant de développer le thème de cet article, je tiens à préciser que que le mot "tête" représentera la partie rationnelle en vous, celle qui trouve des excuses ou des raisons à faire ou ne pas faire certaines actions. Le mot "coeur" ne représentera pas uniquement le monde des sentiments, mais celui des passions, des envies, de ces choses qui vous tiennent à coeur et que vous aimeriez vivre.

Cette précision étant faite, regardons ce "combat tête - coeur"

Je mets au défi quiconque de m'affirmer haut et fort qu'il n'a jamais renoncé à faire quelque chose en se disant "ça ne marchera pas", ou "ce ne serait pas raisonnable", ou encore "qu'est-ce que les autres vont penser". Mais, fort de cette affirmation et de cette certitude, continuant votre chemin, le doute s'installe et finalement la question "j'aurais peut-être du" refait surface. Cette situation est tout à fait normale et humaine. Vous êtes simplement le siège d'un combat "tête - coeur"

Parfois l'issue de ce combat nous est imposé par la vie, surtout dans le monde des sentiments amoureux. Non réciprocité des sentiments ou parfois même indisponibilité de la personne ou même son absence, quelle qu'elle soit.

En partant, sachez que ce combat ne s'achèvera pas de lui-même. Bien des personnes se disent "avec le temps, ça va passer" ou encore attendent un événement qui prendra la décision à leur place de savoir lequel des deux, coeur ou tête, remportera la bataille.

Alors si vous souhaitez mettre fin à ce combat, il faudra vous impliquer en tant qu'arbitre. Bien que ce ne soit pas "fair play", un arbitre a la possibilité de favoriser un des deux camps, voire même de lui attribuer la victoire. Un arbitre a le pouvoir de décider d'arrêter un combat ou une rencontre et d'attribuer la victoire à l'un des deux adversaires en fonction de son propre jugement, faisant fi de l'opinion des spectateurs, du public, des joueurs et de toute autre personne étrangère à la rencontre.

Donc ce pouvoir vous l'avez, mais une fois que vous l'aurez utilisé et que vous aurez désigné le vainqueur de votre combat "tête - coeur", il faudra vous imposer une règle : Ne pas revenir sur votre décision.

Comment désigner un vainqueur ? Je serai tenté de dire que si ce combat existe, c'est que le coeur a de bonnes raisons de le mener, car il sait des choses que notre tête ne connait pas et est encore moins capable d'expliquer. Le coeur a un avantage très important sur la tête car il est endurant, infatigable et n'abandonnera jamais s'il a vraiment quelque chose qui est important pour lui. Quoique que vous fassiez, il persévérera dans sa certitude et même si vous arrivez à faire cesser le combat pendant une semaine, un mois, un an, voire même plusieurs années, il se relèvera et fera de nouveau face à votre tête.

Si vous souhaitez vraiment faire gagner votre "tête", il vous faudra alors prendre et surtout appliquer une solution pénible et difficile qui est d'abandonner ce rêve après lequel votre coeur courait.

Si vous souhaitez faire gagner votre coeur, il vous faudra alors prendre et surtout appliquer une solution pénible et difficile qui est de ne plus écouter votre "tête"

Facile me direz-vous... Et bien je suis conscient que non !. Alors comment faire ?

Une possible démarche est de bien dissocier "solution à un problème" et "réponse à des questions"

Un problème ne se résoudra pas par la simple application d'une solution, car cette application en elle-même déclenchera en vous d'autres problèmes : Votre sentiment face au regard des autres, le doute d'avoir posé la bonne action, les conséquences sur votre entourage ou votre contexte de vie ou simplement les moyens matériels de l'appliquer (lieu, moyens financiers, travail...)

La première étape importante est alors de bien identifier que vous êtes bel et bien face à un conflit "tête/coeur" et dans ce cas, prendre conscience que vous êtes la seule et unique personne à pouvoir y mettre fin. Vous pourrez bien-sûr obtenir l'avis d'autres personnes, leur expérience, leur point de vue ou leur expertise pour avoir déjà traversé ce genre de situation. Ces personnes pourront vous aider à faire l'inventaire des conséquences de la victoire de l'un ou l'autre, mais au final, ce sera à vous à désigner officiellement le vainqueur.

Vous pouvez néanmoins gérer vous-même la situation, mais il vous faudra passer par l'étape de trouver les bonnes questions pour la résoudre car bien souvent, la solution à un problème ne peut se trouver qu'en ayant au préalable trouvé la réponse à de multiples questions. Pour ce faire, et pour vous exposer l'importance de bien faire la différence entre "problème" et "question", et entre "solution" et "réponse", je vous invite à lire cet autre article : "La cause des effets et les effets de la cause"

Soyez néanmoins suffisamment prêt pour affronter une autre situation délicate, ne pas revenir sur votre décision.



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L'important ne sont pas les réponses, mais les questions

Il existe plusieurs dictons qui aident à résoudre des problèmes ou des conflits intérieurs. J'abordais déjà ce sujet dans un article précédent concernant l'ordre des étapes pour changer des choses dans sa vie.

Cet article était basé sur un principe tout simple qui est de se poser les bonnes questions au bon moment. Lorsque nous ne trouvons pas de réponse simple et logique à une question en rapport à notre évolution, c'est peut-être que le moment n'est pas adapté ou que ce n'est pas la bonne question en fonction de la situation et dans ce cas, la question expose un problème au lieu d'appeler simplement une réponse.

Pour en revenir à ces dictons, les premiers qui me viennent à l'esprit sont les suivants :
- L'important n'est pas de trouver la bonne réponse, mais de se poser la bonne question.
- Un problème bien posé est un problème à moitié résolu
- Si la bonne réponse ne vous vient pas à l'esprit c'est que ce n'est pas la bonne question

Vous remarquerez que ces dictions sont tout aussi valables dans le monde scientifique que dans le monde émotionnel. Je vous confirme que dans le monde scientifique, ils fonctionnent très bien, mais revenons au monde émotionnel.
En matière de gestion de son cours de vie, il existe une règle toute simple.

Les questions doivent induire une réponse simple et non pas mettre à jour un problème.

Je m'explique...
Il est important à ce stade de faire une grande différence entre "poser une question" et "poser un problème".
Un problème aura une solution, alors qu'une question aura une réponse. Cette nuance pourrait vous paraître futile, mais elle est à la base primordiale pour différencier les deux. La solution d'un problème se bâtie avec les différentes réponses aux questions. D'où l'importance d'identifier les bonnes.

Repartons de la base et voyons des extraits de la définition du mot "problème" dans le Larousse

Problème : 
- Question à résoudre par un raisonnement scientifique et constituant un exercice : L'énoncé du problème.
- Question à résoudre dans un domaine quelconque, qui se présente avec un certain nombre de difficultés, d'obstacles : Le problème de la faim dans le monde.
 - Difficulté mettant dans une situation pénible, contraignante, contrariante : Avoir des problèmes de santé.
- Conflit intérieur, trouble d'ordre affectif qui empêche un équilibre psychologique : Avoir des problèmes psychologiques.

Voyez que, même si les différentes définitions en fonction du domaine commencent par le mot "question", elles identifient une situation complexe à résoudre qui demande réflexion, donc un problème.

Voyons maintenant la définition du mot "question" (toujours selon le Larousse)

Question : 
- Demande faite pour obtenir une information, vérifier des connaissances : Répondre aux questions des enquêteurs.

Je n'ai volontairement mis qu'une facette de la définition donnée car elle résume très bien le thème de cet article. Il est bien précisé "Demande faite pour obtenir UNE information". Un enquêteur a un problème à résoudre et il l'élucidera après avoir trouvé les réponses à de multiples questions et non pas simplement à celle-ci "Qui a commis ce délit ?"

Vous voyez où je veux en venir ? 
Se poser une question qui n'a pas de réponse immédiate est en fait se poser un problème. Et ce problème pourra être résolu en répondant à toute une série de questions qu'il faudra identifier. 
Voilà où je voulais en venir avec cet article. Si vous ne trouvez pas de réponse à vos questions c'est que vous identifiez simplement un problème. Pour le résoudre, il vous faudra trouver les bonnes questions toutes simples afin de franchir une à une les différentes étapes et informations qui vous aideront à trouver une solution au problème.

Une fois ces choses identifiées, nous pouvons à présent exposer les conséquences de mélanger "questions et problèmes". 
C'est le pourquoi du titre de cet article. Un problème va souvent créer des effets, des conséquences, alors que les bonnes questions vont nous aider à en trouver la cause.
Je ne pourrai malheureusement pas exposer ici toutes les "bonnes" questions à se poser car celles-ci dépendent de chaque situation propre à chacun, mais voici quelques exemples de "question/problème" pour vous aider à prendre conscience de la différence entre les deux.

J'ai le goût de me faire un beau voyage, mais j'ai l'esprit trop encombré pour en profiter, alors je vais attendre d'être plus serein pour partir...
- Ne pensez-vous pas que justement "partir" vous aidera à vous changer les idées, à vous faire prendre du recul et vous sentir plus serein en relativisant certains aspects de votre "problème" ?

La compagnie d'une personne me plait bien, je me sens bien avec cette personne, mais j'ai un esprit trop encombré pour en profiter et l'inclure dans ma vie, que ce soit amicale ou sentimentale.
- Ne pensez-vous pas que d'inclure cette personne dans votre vie sentimentale ou amicale vous aidera à vous changer les idées et à égayer votre vie de moments agréables et à retrouver le plaisir de vivre de nouvelles choses ? L'absence de cette personne va-t-elle faciliter la résolution de vos problèmes ? Ou la présence et les discussions avec cette personne pourrait-elle vous aider à trouver les bonnes questions uniquement en regardant les choses différemment ? Ou simplement en vivant "autre chose" que ce que vous êtes en train de vivre présentement ?

Plus généralement, on attend souvent que les choses changent d'elles-même. On se dit qu'on va s'habituer, se résigner, accepter la situation ou attendre que les choses deviennent plus claires. Mais ce déséquilibre finira par créer un événement "perturbant" pour vous "forcer à changer". Est-ce bien utile de l'attendre ?

Par où commencer ? Posez-vous déjà la simple question à savoir :
Si vous vous dites ce genre de chose : 
- "J'attends de mieux me sentir ou j'attends un événement quelconque avant de faire telle ou telle action"
La question est : 
- "Est-ce que ce n'est pas en faisant telle ou telle action que je vais mieux me sentir ?"

En général nombreux de nos conflits intérieurs émanent du sempiternel combat "tête-coeur". En lisant cet article : "Combat tête-coeur, soyez l'arbitre", peut-être y trouverez-vous l'inspiration pour trouver les "bonnes questions"

Vous pourriez me dire, et ce, à juste titre :
- "Si les bonnes questions semble accessibles, pourquoi tant de personnes restent encore dans leur zone d'inconfort ?"
Voici un autre problème... La zone d'inconfort qu'il nous est tant difficile de quitter, de par la peur de l'inconnu, la peur du changement, la peur du jugement et du regard des autres... Cette zone d'inconfort que tant de personnes chérissent inconsciemment pour garder un regard complaisant de la part de leur entourage et attirer à eux de l'attention. Voilà pourquoi les "bonnes questions" dérangent  souvent car elles mettent en évidence cette peur ou ce refus d'agir.

Je précise quand même qu'est loin de moi l'idée de porter un quelconque jugement sur ces choses, ayant moi-même eu à faire face à cette inertie au changement mais parfois certains paramètres viennent ajouter une difficulté supplémentaire, comme la charge parentale ou des moyens financiers dont notre société actuelle nous a rendus tant dépendant.

Plus généralement, je vous invite à visionner, peut-être de nouveau, cette vidéo de mon interview. Elle fait le point entre "Quoi faire" et "Comment faire". Le "Quoi faire" est souvent la solution au problème. Le "Comment faire" vous viendra avec la réponse aux bonnes questions.

Vous verrez que souvent, il n'est pas si difficile de les identifier.






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