En cette période des fêtes, bon nombre de personnes sont seules. Pleuvent alors des publications sur les réseaux sociaux pour prôner les vertus de la solitude, se retrouver, se découvrir. Que la chose primordiale est d’être bien avec nous même car c’est avec nous que nous passons le plus de temps. Pour bien des gens, prendre soin de soi est une source de bonheur et de plénitude. Vivre dans la conscience de l’amour qui nous entoure, celui des amis, du voisinage, d’un animal de compagnie, l’amour de la vie en général, de la beauté d’un soleil couchant, du chant d’un oiseau ou du rire d’un enfant. Tout ceci procurant une source intarissable de bien-être. Mais l’être humain est-il vraiment fait pour vivre seul ? Ces choses ne sont-elles pas simplement des onguents pour soulager la douleur de la solitude ? Des refuges pour se protéger du froid glacial de l’absence de l’être aimé ? Des arguments pour se convaincre que nous n’avons besoin de personne d’autre dans notre vie pour être heureux, essayant de ce fait de faire taire cette partie de nous qui aimerait se voir dans le regard d’une autre personne?
Oui, aimer la vie, aimer les gens, aimer prendre conscience que nous sommes vivants et apprendre à aimer notre propre compagnie est effectivement une source de plaisirs. Mais que sont-ils à côté du fait d’être amoureux ?
Être amoureux d’une personne qui nous transporte dans un autre monde le temps d’une étreinte. Être amoureux de cette personne que l’on cherche du regard dans la foule pour le simple plaisir de faire naître un sourire sur notre visage. Être amoureux de cet être dont l’effleurement d’une main suffit à nous faire voir des cieux embrasés.
Mais quand un ciel noir vient se coucher sur notre vie et faire disparaître cet Être dont on était amoureux, assister au déclin de sa chair et s’endormir à tout jamais, le mot “aimer” devient bien terne et sans saveur. La solitude qui nous étouffe ne se résorbera pas par le simple fait d’apprendre à s’aimer et à prendre soin de soi. Une partie de nous s’est éteinte à tout jamais, alors comment vivre pleinement avec un coeur amputé ? Et ce, plusieurs fois dans une vie ?
Loin de moi l’idée de condamner la recherche de l’amour au quotidien, dans ces petites choses de notre vie, dans ces personnes qui nous entourent, mais ayant connu le fait d’être amoureux, celui-ci me semble bien fade et puérile. Et quand bien même je ne revivrai pas le fait d’être amoureux, je continuerai ma route pour revivre ces moments indescriptibles car sans eux, la vie peut être agréable, mais elle reste, à mon sens sans saveur car ayant perdu l’essence même de ce qui fait de nous des être capables de ressentir des sentiments profonds.
J’aime la vie, j’aime les gens, j’aime ma famille et mon entourage, j’aime mon cadre de vie, j’aime mon métier, j’aime rire, j’aime chanter, j’aime m’amuser...
Mais que sont ces choses à côté du fait d’être amoureux ?
Jérôme Fachon
Jérôme
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